Que se passe-t-il aujourd’hui dans l’île aux enfants ? Casimir, tout seul, fait le tour du jardin en chantonnant. Il a l’air bien gai. Casimir : Pom, pom, pom… Ah ! La vie et belle. Regardez comme je suis beau, je suis propre, je sens très bon. Cela va être une journée formidable. Surtout à cause de la surprise que j’ai préparée. Chut ! Voilà Julie… Julie : Salut Casimir ! Casimir : Bonjour Julie… Ah, tu es très belle ! Julie : Tu vois, j’ai fait ce que tu m’avais demandé, Casimir, j’ai mis ma plus jolie robe et mon petit chemisier à fleurs. Ça te plait ? Casimir : C’est parfait Julie. Je suis très content. Julie : Alors ? Casimir : Alors quoi ? Julie : Explique-moi ton mystère ? Pour quelle raison nous as-tu demandé de mettre nos plus beaux habits ? Casimir : Attends encore un peu que François arrive… Tiens, le voilà justement ! François : Bonjour Casimir, bonjour Julie. Casimir et Julie : Bonjour François. Julie : Quelle jolie chemise ! François : N’est-ce pas ! C’est ma plus belle et je l’ai bien repassée. Julie : C’est vrai et les plis sont bien droits. François : Alors Casimir, explique-nous ce qui se passe ? En venant jusqu’ici, je n’ai rencontré personne ! On dirait que tous les habitants de l’île ont disparu. Julie : Mais tu as raison, regardez le jardin… Casimir : Ouais et alors ? Julie : Il n’y a pas un seul enfant ! Casimir : Moi, ça ne m’étonne pas du tout… Ah, ah, C’est une bonne surprise. Pom, pom… François : Casimir ! Casimir : Ouais, qu’est ce que c’est ? François : Explique-nous ! Julie : Quelle est cette surprise ? Casimir : Encore un peu de patience… Julie et François : Oohh… Casimir : Voilà, c’est l’heure ! Julie et François : Aahh… Casimir : Vous voyez ce grand rideau rouge qui est au fond du jardin ? Julie : C’est vrai, je ne l’avais pas remarqué ! Casimir : Tous les enfants, tous les habitants de l’île sont derrière. Ils attendent. Julie : Et qu’est-ce qu’ils attendent ? Casimir : Le début du grand concours de chant. Julie : Un concours de chant, oh c’est formidable et qui sont les concurrents ? Casimir : Julie et François. Julie et François : Nous ? Casimir : Ouais et alors ? François : Nous n’oserons jamais. Julie : Oh non, jamais ! Casimir : Allons, venez avec moi. Casimir : Mesdames et messieurs, le grand concours de chants de l’île aux enfants va commencer. Premier concurrent, François : Chanson de François Un savant, Très savant, C’est ce que je voudrais être, L’infini, Vraiment petit, Ou très grand, J’aimerais le connaître, Les fourmis, Les souris, Ont des vies extraordinaires, Je voudrais, S’il vous plaît, Qu’on m’explique ces mystères. Je voudrais être très savant, connaître le secret des choses, Y a-t-il vraiment quelque part des éléphants roses ? Quelqu’un a-t-il deviné ce qu’on trouve au delà des étoiles, Y voit-on parfois des lions, des hommes ou des cigales ? Les moineaux, Les corbeaux, Et les blanches tourterelles, Les canards, Tellement bavards, Montent tout là-haut d’un coup d’ailes, Les marsouins, Les dauphins, Qui sont de vrais mammifères, Sont heureux, C’est curieux, Comme des poissons dans la mer. Je voudrais être très savant, connaître le secret des choses, Y a-t-il vraiment quelque part des éléphants roses ? Quelqu’un a-t-il deviné ce qu’on trouve au delà des étoiles, Y voit-on parfois des lions, des hommes ou des cigales ? Casimir : Mesdames, mesdemoiselles et messieurs, le deuxième concurrent de notre concours de chants sera Mademoiselle Julie : Chanson de Julie Avec beaucoup de couleurs, Avec beaucoup de douceur, Je voudrais faire un tableau de notre île. J’y vois des filles et des garçons, Casimir chante sa chanson, François invente un nouveau jeu facile. Mais je l’aurais mieux peint si j’étais un enfant, Mais je l’aurais mieux peint si j’étais un enfant. Dans le kiosque, les poupées, Ont des robes et des colliers, Couleur cerise, citron, fraise et groseille. Un papillon passe le temps, Assis sur un bonbon géant, A regarder butiner les abeilles. Mais je l’aurais mieux peint si j’étais un enfant, Mais je l’aurais mieux peint si j’étais un enfant. François : Bravo Julie, tu as très bien chanté ! Julie : J’avais pourtant une peur terrible. Rien n’est plus impressionnant qu’un concours. François : Tu as raison et ce n’est pas fini, il faut maintenant attendre les résultats. Julie : C’est vrai, le public va voter. Regarde, Casimir revient sur scène. Casimir : Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, le jugement du grand concours de chansons va se faire grâce à vos applaudissements. Le concurrent qui aura obtenu les bravos les plus forts sera déclaré vainqueur. Moi Casimir, je serai le seul juge. Le prix remis au vainqueur sera un énorme et délicieux gâteau à la crème chantilly. François : Hum… Dis-donc, c’est un premier prix formidable ! Julie : J’adore la crème chantilly. Casimir : Attention ! Pour la chanson de François, applaudissez… Le public applaudit. Julie : Bravo François, c’est sûrement toi qui a gagné ! François : Attendons, rien n’est joué… Casimir : Attention ! Pour la chanson de Julie, applaudissez… Le public applaudit. François : Ecoute ! Je crois que tu as gagné. Julie : Oh non ! Pour toi, c’est beaucoup plus fort. Casimir : Voici les résultats. Julie et François sont à égalité, ils sont deuxième ex-aequo. François : Deuxième ? Julie : Il doit se tromper ! Casimir : Le premier est Casimir, c’est moi ! Julie : Quel culot, il n’a même pas chanté ! François : Psit, psit… Comment peux-tu te déclarer vainqueur, tu n’as même pas chanté ! Casimir : C’est par soucis de justice ! Julie : De justice ? François : Quoi ? Casimir : Bien sûr. Il est juste que ce soit le vainqueur qui mange le gâteau ? Julie : C’est vrai ! Casimir : Alors, il faut que je sois le premier parce que, heu… j’ai déjà mangé le gâteau ! François : Casimir ! Chanson de Casimir Avec une chanson et un peu d’imagination, Je vous emmène dans notre île, Au pays du bonheur tranquille, Si vous me rencontrez, Ne soyez pas terrorisé, Je suis le monstre qui fait rire, Je m’appelle Casimir. J’ai une malle magique, Pleine d’idées fantastiques, Je mange du gloubi-boulga, Et je danse la Samba. J’aime vivre à la campagne J’ai une vie de cocagne, Si mes mains ont 4 doigts C’est mon droit, c’est mon droit. |